Le 16 mars 2021
Je reviens sur les récents posts concernant l’école Tabarly.
Des parents ont suggéré, maladroitement, de fermer l’école Simone Veil pour rapatrier les enfants dans « leur » école Tabarly.
Je ne partage pas du tout cet avis. « Sacrifier » les autres écoles et d’autres enfants, ce n’est pas ma définition du savoir-vivre ensemble et du collectif.
Avant d’aller plus loin, prenons le temps de faire un point d’histoire scolaire et une cartographie de Magny le Hongre.
Depuis des années Tabarly est un quartier « vieillissant » avec de moins en moins d’enfants.
Artificiellement, l’école de ce quartier a été tenue sous perfusion par les deux élus scolaires successifs : Madame Flament (actuellement Maire) puis Monsieur Schillinger (actuellement 1er adjoint).
Au fil des années, il y a eu différents redécoupages scolaires qui avaient pour but de faire venir à l’école Tabarly des enfants qui habitent à l’autre bout de la ville. Le revers de la médaille, c’est que cela ajoute de la circulation dans notre ville qui n’en a pas forcément besoin notamment le matin. Je rappelle aussi l’impact sur notre empreinte carbone. Car on ne peut pas avoir une politique « écologique » à deux vitesses : d’un côté vouloir trier nos ordures, acheter des véhicules municipaux électriques, faire attention à notre environnement et de l’autre côté ajouter de la pollution avec des particules cancérigènes dans notre atmosphère.
Bref, jusqu’à maintenant tout a été fait pour sauver le soldat Tabarly et très souvent au détriment des autres groupes scolaires, ce qui a souvent créé des tensions avec les parents d’élèves des autres groupes scolaires. Finalement tout cela a été fait uniquement dans un but électoral.
Sauf qu’aujourd’hui nous arrivons au bout d’un processus.
Lors des élections municipales de 2020, Madame Flament a vendu et promis l’ouverture d’une section internationale au sein de l’école Tabarly. Aussi, je vous rappelle la citation de Jacques Chirac : « Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ». Beaucoup ont voulu ou feint d’y croire, ne regardant pas la vérité des chiffres en face. Dont acte ! Lors de cette campagne municipale j’avais pourtant mis en garde contre cette oasis qui dépend uniquement de l’Éducation nationale et non du bon vouloir d’une commune. C’est pareil pour les fermetures de classes liées au nombre d’enfants qui régresse sur notre commune d’année en année. Le ministère réduit comme peau de chagrin tous ses budgets.
La seule façon d’éviter au maximum les fermetures de classes est l’arrivée massive de primo-accédants dans notre ville. Or le coût exponentiel de l’immobilier sur notre secteur, qui fait aujourd’hui la joie des uns, éloigne une autre frange de population de notre secteur.
A cela s’ajoute que près de 80% des Hongrémaniens qui déménagent restent à Magny le Hongre et c’est tant mieux, preuve qu’il fait bon vivre à Magny, même si tout n’est pas parfait. Ces derniers changent pour un habitat plus grand, mais avec des enfants qui grandissent et se dirigent vers le collège et le lycée abandonnant l’enseignement primaire. Je souligne également, une très nette augmentation du nombre de biens qui se transforment en location de type Airbnb dans Magny le Hongre.
Aujourd’hui c’est l’école Tabarly qui est touchée par ce phénomène de population « vieillissante », demain ce sera l’école des Semailles et après-demain à l’école Fauvet dans une moindre mesure.
A l’avenir, la seule école qui va tirer son épingle du jeu est Simone Veil avec les constructions en cours dans le Nord de notre commune.
En 2015, après la construction de l’école Veil, lors d’une réunion d’élus à laquelle je participais, Monsieur Balcou (le Maire d’alors) et Madame Flament (alors élue en charge du scolaire) nous avait dit que l’ouverture du groupe Simone Veil n’avait pas d’intérêt aujourd’hui. Mais qu’au regard des dépenses engagées par le SAN et Disney qu’il va quand même falloir l’ouvrir sinon la population ne comprendra pas de laisser vident ces locaux flambants neufs.
L’avenir de l’école Tabarly est malheureusement mal engagé avec très peu d’alternatives à la clé.
La crise actuelle n’aidant pas, dans un avenir proche, il faudra sans aucun doute repenser la destination de ces locaux : les louer, les vendre, y implanter certains services municipaux à l’étroit au sein de l’hôtel de ville… Travailler avec l’Éducation nationale pour y déployer d’autres activités (GRETA, enfants en situation de handicap, écoles privées…).
Nous pouvons en débattre et échanger nos avis dans le plus grand respect.
Fabrice Lafitte